Biographie

Christian Tétard est un photographe témoin de son temps.50ans de carrière et pas du tout blasé, il réalise encore plusieurs centaines de clichés par mois.

Christian tétard a passé une partie de sa vie au contact des plus grands photographes comme Henri-Cartier Bresson, Frank Horvat, Patrick Demarchelier, Philippe Charbonnier, Lucien Clergue, Jean-François Bauret, Jeanloup Sieff, Janine Niepce et bien d’autres qui l’ont marqué à jamais et avec lesquels il a travaillé dès 1964. C’est en décembre de cette année qu’il est embauché comme laborantin à Pictorial Service (appelé PICTO de nos jours), le plus grand laboratoire professionnel d’Europe fondé par Pierre Gassmann, ami d’Henri Cartier Bresson qui fonde dans le même temps l’agence Magnum. Auparavant, Christian Tétard avait été l’un des pionniers du diaporama, avec quelques Belges et Allemands, en participant aux premiers festivals européens d’Epinal, dès 1962 où il fut retenu pour des essais pour l’ORTF. Le festival vient de fêter son 50eanniversaire.

A Picto, de laborantin il deviendra développeur noir et blanc et travaillera pour les plus grands reporters et les plus prestigieux photographes de mode de Vogue, Harper’s Bazaar et Jours de France. Il est aussi très vite repéré par le patron du service photo de l’Otan appelé la Nato et il est choisi pour installer un labo éphémère pour couvrir une semaine de cession de l’Otan à Bruxelles en 66 puis à Luxembourg en 67.

Il développe alors, dans des conditions très spéciales dans les toilettes du Parlement, les milliers de prises de vues des journalistes du monde entier. Les meilleurs clichés sont tirés sur papier et envoyés par Bélinographe à toutes les rédactions du globe pour être à la une des principaux médias le lendemain matin. A la suite de ces prestations Christian Tétard est pressenti pour diriger le laboratoire photo du news magazine L’Express. Après essai il est accepté mais il décide de rester à Picto où on lui confie la création du service achats et en 1972 il est nommé gérant d’une filiale de Picto.

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Puis en 1976, riche de ces 15 premières années de photographe, il ouvre un studio dans son village de l’ouest parisien. Il devient alors portraitiste et est l’un des premiers photographes des Yvelines à proposer des portraits encadrés sur toile, photographiés en clair-obscur à la manière des grands peintres du 17e siècle comme de La Tour. Le portrait deviendra sa passion. Photographier l’humain est chaque fois un challenge dont il ne se lasse pas. Plusieurs de ses clients deviendront des amis, telles sont la fusion et la connivence lors d’une séance de prises de vues. 30 ans après on lui dit encore le plaisir que l’on a eu à se faire photographier. Il n’y a pas plus belle récompense !

Mais, dans la photo comme dans beaucoup de professions artistiques, il faut savoir sortir de son atelier et Christian Tétard devient le reporter le plus visible dans sa région. Il est aussi opérateur pour une société dans les écoles de Montargis et réalise des clichés pour cartes postales pour une filiale Hachette. Il opère également pour quelques grosses entreprises. Pour Unibéton il grimpe à 20 mètres du sol pour photographier les centrales à béton de la région parisienne et du centre du pays ; pour Hertz il suit toutes les compétitions patronnées par le loueur de voitures ; Roland Garros, le Marathon de Paris, le départ du Dakar en région parisienne et les 24h du Mans.

A cette occasion il fera un scoop en photographiant Alain Delon et Mireille Darc, et photographiera Mark Thatcher, fils du Premier ministre anglais et Anne-Charlotte Verney championne de France d’endurance. Pour TFi, agence gouvernementale pour la promotion du pays à l’étranger il réalise de nombreux clichés sur la capitale pour les catalogues d’Arabie Saoudite et fait les reportages des mariages japonais à l’église américaine de Paris. Il couvre également les Salons du tourisme pour un journal spécialisé et couvre des congrès de plusieurs centaines de japonais à la Conciergerie à Paris. France Soir Magazine fait appel à Christian Tétard pour un spécial régional. Il relève le défis et réalise le magazine autant pour une partie du rédactionnel que pour les nombreuses photographies. Il trouve également le financement auprès des entreprises locales puisque cela fait partie du challenge. Pour saluer la sortie du numéro spécial il organise une soirée dont les 200 invités se souviennent encore. Un diaporama réalisé par Christian Tétard est diffusé avec la collaboration de Kodak et une exposition photographique est inaugurée le soir même.

Son travail est très vite repéré et il est sollicité pour travailler à la promotion nationale des photographes portraitistes au sein du GNPP (Groupement National de la Photographie Professionnelle). Avec quelques collègues il fonde l’Objectif d’Or pour mettre en valeur un photographe chaque année. Il est aussi contacté par la société Kodak avec deux de ses amis pour étudier une communication pour promouvoir le travail du photographe-portraitiste de quartier. Un document sera édité et servira de modèle pour tous les photographes français. A cette occasion Christian Tétard rencontrera de très nombreux photographes dans tout le pays et lors des congrès qu’il co-organisera. Il sera, dans les années 80, l’un des conférenciers au Congrès de Chalon-sur-Saône, berceau de Nicéphore Nièpce, inventeur de la photographie. Il expliquera devant une salle comble, l’importance de la photographie dans la communication. Et un grand laboratoire normand utilisera ses inventions sur le portrait d’art (lumière-maquillage-psychologie) pour créer un service spécial pour les professionnels du portrait.

En 1990, après avoir exploité plusieurs magasins Christian Tétard est embauché par une agence de publicité et on lui confie une agence à Versailles. Plus tard, au sein de cette même agence on lui confie la gestion de plusieurs revues départementales de Sapeurs-pompiers, il devient alors journaliste et couvre à la fois pour les photos et le rédactionnel, les congrès et assemblées générales des Sapeurs-Pompiers sur plusieurs départements. Dans le même temps il crée un service communication au sein de l’agence et devient le Conseil de plusieurs mairies et de promoteurs immobiliers.

Christian Tétard quitte l’agence le jour de ses 60 ans et s’inscrit en profession libérale. Il développe son activité de communication et exploite ses acquis en créant, logos et campagnes de communication. Il crée également 35 modèles de cartes postales modernes actuellement vendues en librairies.

Depuis 40 ans Christian Tétard exerce dans la même région en tant que photographe, peintre et communiquant, de ce fait il est très connu et connait de nombreux artistes et collègues ainsi que de nombreux décideurs au sein des communes et du département. Pour le plaisir il réalise des marines à l’huile et est actuellement président d’un club de peintres. Dans ce cadre il organise des événements autour de la peinture et de la sculpture, et c’est parce qu’il trouve toujours difficile de le faire savoir au grand public qu’il crée un magazine sur les arts plastiques. Il offre alors une tribune gratuite aux artistes et aux communes dans un magazine distribué à 10.000 exemplaires par plus de 120 mairies, offices du tourisme et musées de la Vallée de Seine. Il met dans cette revue tout ce qu’il aime avec passion. Il est alors journaliste (il rédige de nombreux articles), photographe (il fait la part belle à la photographie) et régisseur, car le financement est demandé aux entreprises, ce qui n’est pas le plus simple.

Aujourd’hui Christian Tétard photographie tous les jours et est occupé à plein temps par ses passions qui se confondent avec son activité professionnelle. Il est très souvent sollicité pour exposer en temps que photographe ou en tant que peintre et aime à parler de son art aux plus jeunes. Tout n’est pas écrit dans les livres et la transmission orale est maintenant le plus important de son existence.